Définition du poste de travail informatique
Le poste de travail désigne toute forme de terminal informatique (ordinateur, tablette, client léger…) capable d’accéder aux ressources d’une entreprise, permettant à l’utilisateur d’accomplir les tâches qui lui incombent. Ces ressources englobent les applications, l’accès au système d’informations, mais également les périphériques et les réseaux. Souvent, on fait référence au poste de travail physique en utilisant le anglais de « device ».
Historique du poste de travail
La notion de poste de travail remonte aux débuts de l’informatique, et a vu sa définition évoluer en même temps que la technologie. On peut résumer cette évolution en 3 étapes majeures :
- 1ère étape – les ordinateurs centraux: les fondements de l’informatique reposent alors sur une logique d’ordinateur central doté d’une grande puissance de calcul servant d’unité centrale à un réseau de terminaux d’abord non intelligents, puis d’ordinateurs personnels accédant aux serveurs centraux au travers d’émulateurs.
- 2e étape – l’ordinateur personnel et le modèle client-serveur: l’ordinateur central a connu une époque difficile dans les années 90, lors de l’émergence de l’ordinateur personnel, qui a inondé les entreprises et redéfini le poste de travail, avec l’utilisation d’un ordinateur par personne.
En même temps, les ordinateurs centraux cédaient la place à des systèmes plus petits et plus souples, souvent à base d’Unix.
C’est la grande période des développements en mode client-serveur où le poste de travail réalise une grande partie des traitements, et où le serveur sert à stocker les informations et à les partager. Cette technologie a souvent mené à des lourdeurs qui ont été corrigées dans la 3e étape. - 3e étape, l’informatique ubiquitaire : définie ainsi par Mark Weiser dès 1988, cette nouvelle étape de l’informatique émergera dans les années 2000 avec les smartphones puis les tablettes, phablettes (les smartphones grands-formats) et les objets connectés.
Enfin et surtout, c’est la technologie cloud computing qui a permis le formidable essor de cette étape de l’informatique (ubiquitous computing en anglais).
Avec cette étape, le quotidien des employés est composé d’interactions avec une multitude de terminaux, mis en réseaux les uns avec les autres.
Le poste de travail informatique se trouve ainsi une nouvelle fois redéfini puisque les ressources doivent être accessibles depuis n’importe quel terminal, tout en garantissant la sécurité des informations et des applications de l’entreprise et du SI en général.
Cette troisième étape, celle de l’informatique ubiquitaire est donc sans conteste la plus importante. En effet, si le poste de travail IT se résumait depuis les débuts de l’informatique, à front-end plus ou moins intelligent, les interactions avec l’informatique sont désormais à la fois plus complexes et diverses, mais également plus discrètes puisqu’elles sont ancrées dans le quotidien de l’utilisateur.
Ce dernier, plus aguerri à l’utilisation du digital du fait du développement de l’informatique domestique, et plus exigeant vis-à-vis des ressources informatiques de l’entreprise met davantage la pression sur les DSI dont le rôle doit évoluer vers celui de prestataire de services internes.
Conjointement à l’ère de l’informatique ubiquitaire, sont apparus les problématiques de BYOD (Bring Your Own Device) et de Shadow IT.
La période issue de la crise du COVID-19 semble marquer la naissance d’une nouvelle ère, dans laquelle l’accès au SI de l’entreprise se fait désormais essentiellement par l’extérieur et non plus de manière épisodique. L’accès distant et nomade devenant la norme, cela explique notamment le succès de nouveaux concepts technologiques comme le VDI.